Devenir kinésiologue : un chemin de cœur, de l’infirmier au thérapeute
- christophekinesio
- 24 août
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 7 sept.
Partie 1 – Une vocation au service des autres : mon parcours d’infirmier
🖐 Bienvenue sur mon blog : témoignage d’un kinésiologue.
Depuis quelque temps, une envie grandit en moi : celle d’écrire, de partager ce que je vis au quotidien dans mon cabinet de kinésiologie, mais aussi ce que j’ai vécu avant, dans ma première vie professionnelle. Ce cheminement de soignant à celui d’accompagnant.
Aujourd’hui, je me lance. Ce blog, c’est une manière pour moi de vous ouvrir une porte sur mon parcours, mon approche du soin, mes doutes, mes découvertes… et mes transformations.
J’espère que ces mots résonneront en vous, que vous soyez curieux de la kinésiologie, en questionnement personnel, ou simplement en quête de lecture humaine.
Bienvenue ici, dans cet espace de partages sincères.
👨⚕️ Une vocation de soignant depuis l’adolescence : mon chemin vers la santé
D’aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours eu ce besoin profond d’aider les autres. Enfant, j’étais déjà très à l’écoute de mon entourage. Et dès l’adolescence, une idée s’est imposée comme une évidence : je voulais travailler dans le soin. Ce n’était pas une simple ambition professionnelle, c’était un appel du cœur.
À l’époque, je manquais cruellement de confiance en moi.
Mais paradoxalement, c’est ce manque qui m’a poussé à chercher du sens, à vouloir être utile, à me sentir à ma place dans un métier où l’on peut vraiment faire une différence dans la vie des autres.
📚 Les années d’études : une soif d’apprendre

J’ai donc entamé des études d’infirmier avec enthousiasme. Très vite, je me suis passionné pour l’univers médical : les cours, les gestes techniques, les stages sur le terrain… tout m’intéressait. C’était intense, parfois épuisant, mais toujours motivant.
En parallèle des cours et des stages, je travaillais les week-ends comme aide-soignant, en soins à domicile ou en maison de retraite. Ces expériences m’ont énormément appris, humainement et professionnellement. J’étais jeune, mais déjà très impliqué, très investi.
Le rythme était soutenu : cours la semaine, travail le week-end. Mais je ne me plaignais pas. J’avais trouvé ma voie. Je me sentais aligné avec ce que je faisais.
⏳ Vingt années de soins, d’apprentissages et d’émotions
Après l’obtention de mon diplôme, j’ai plongé à corps perdu dans ce métier.
Pendant près de 20 ans, j’ai exercé en tant qu’infirmier dans différents services : réanimation, urgences, hémodialyse… Chaque environnement avait ses spécificités, ses défis, ses émotions fortes et son lot d’apprentissages.
Dans ces services, j’ai été confronté à des situations parfois extrêmes, qui laissent des traces. J’ai appris à faire face dans les situations les plus urgentes mais aussi les plus douloureuses, à accompagner la souffrance, la peur, la tristesse et la fin de vie parfois.
L’expérience m’a appris une chose : ne pas plonger avec l’autre dans sa détresse.
Non pas par égoïsme, mais par empathie : comment soutenir et aider quelqu’un à se relever sans un minimum de lâcher-prise ? Impossible. C’est donc très jeune que j’ai appris le détachement qui, je le découvrirai 20 ans plus tard, sera mon plus grand allié.
J’ai également vécu de très beaux moments : des sourires, des regards, des remerciements silencieux. Ces petits riens qui donnent tout leur sens au métier.
Puis, en 2007, j’ai franchi un nouveau cap : je me suis installé en libéral. J’ai ouvert mon propre cabinet et je suis devenu mon propre patron. Je visitais les patients à domicile pour des soins techniques : pansements, injections, prises de sang, distribution de médicaments… Le rythme était différent, plus autonome, mais toujours aussi prenant.
Au fil du temps, pourtant, une certaine routine s’est installée. Les journées se suivaient et… se ressemblaient. Ce qui m’avait tant motivé à mes débuts commençait à perdre de sa saveur.
😞 Le début du questionnement
Les années passaient, et je me sentais de moins en moins nourri par mon activité.
La lassitude grandissait doucement, comme une fatigue qu’on ne remarque pas tout de suite mais qui finit par tout recouvrir, lentement mais surement.
Je n’éprouvais plus le même enthousiasme. Le soin était toujours là, bien sûr, mais il me manquait quelque chose… je ne savais pas exactement quoi. J’avais cette impression d’être arrivé au bout d’un cycle, mais je n’osais pas encore me l’avouer.
Et surtout, je ne voyais pas d’issue. Je ne savais pas faire autre chose. Alors je continuais.
🔁 Rester par habitude… ou oser changer et sortir de sa zone de confort ?

Il y a quelque chose de très paradoxal dans ces moments-là : on sent au fond de soi que l’on doit changer, que quelque chose ne va plus, mais on reste quand même. Par peur. Par confort. Par loyauté envers ce qu’on a construit.
Changer de voie après 20 ans de carrière, c’est vertigineux. Je me disais : « Tu es infirmier, c’est ton identité, tu ne peux pas faire autre chose. »
Mais cette petite voix intérieure continuait de me murmurer qu’un autre chemin était peut-être possible. Un chemin où je pourrais toujours aider, mais autrement. Où je pourrais me sentir à nouveau aligné, vivant, curieux.
Je ne savais pas encore que ce chemin avait un nom. Et qu’il allait bientôt s’imposer à moi, presque par hasard.
⏳ À suivre…
Dans la partie 2, je vous raconterai cette fameuse rencontre avec la kinésiologie : ce mot étrange que je ne connaissais même pas, et qui allait pourtant changer ma vie. Je vous partagerai comment cette méthode m’a d’abord dérouté, puis transformé. Et comment, petit à petit, elle est devenue le cœur de ma nouvelle vocation.







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