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Homophobie : pourquoi l’accompagnement inclusif est essentiel en kinésiologie

Dernière mise à jour : 25 nov.


Pourquoi l’homophobie laisse des traces durables dans le corps : comprendre, accueillir, réparer.



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L’homophobie est définie par la crainte et rejet des homosexuels et de l'homosexualité..


C’est une violence qui s’inscrit dans le corps : dans les muscles, dans la respiration, dans le rythme cardiaque, dans la façon dont on se tient ou dont on se contracte sans même s’en rendre compte.


Surtout lorsqu’elle survient tôt dans la vie, au moment où l’on apprend encore qui l’on est et comment exister parmi les autres.


En tant que kinésiologue et papa, j’accompagne souvent des personnes LGBTQIA+ qui portent en elles des tensions, de la vigilance, de la honte, ou une hyper-adaptation héritées de remarques, d’insultes, de peurs ou de silences.


Cet article s’inspire d’un carousel Instagram que j’ai publié : une manière accessible d’expliquer ce qui se joue dans le corps et comment on peut s’en libérer.



1. Les impacts corporels de l’homophobie


Quand on grandit dans un environnement où l’on n’est pas pleinement accepté, le corps apprend à se protéger. Avant même de comprendre intellectuellement ce qui se passe, le corps capte l’insécurité et s’ajuste.


Il peut alors développer :


  • une respiration plus courte, permettant de "contrôler son degré de présence"

  • des tensions dans la cage thoracique ou le diaphragme

  • une vigilance constante, une sorte de radar invisible

  • une hyper-adaptation pour "éviter les problèmes"

  • un effacement ou une hésitation à prendre sa place

  • des difficultés à sentir ce qu’on veut vraiment

  • une difficulté à s’ancrer ou à faire confiance


Ces manifestations ne sont pas des défauts, ce sont des stratégies de survie. Le corps fait ce qu’il peut, avec ce qu’il a, pour rester en sécurité.


Beaucoup d’adultes découvrent plus tard que ces mécanismes sont encore actifs… bien après que le danger ait disparu. Peuvent s'en suivre des difficultés relationnelles, un sentiment d'exclusion de la société, un manque cruel de confiance en soi...



2. L’homophobie intériorisée : quand le corps retient les mots des autres


Même sans violences directes, le simple fait d’être exposé régulièrement à des messages négatifs sur les identités LGBTQIA+ peut amener à développer :


  • de la retenue dans l’expression de soi

  • de la culpabilité ou du doute

  • l’impression de devoir constamment « se justifier »

  • une difficulté à se détendre dans la relation à l’autre


Le corps porte alors une tension qui n’appartient pas réellement à la personne, mais à ce qu’elle a absorbé autour d’elle.



3. Le stress minoritaire : un poids invisible mais réel



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Les personnes LGBTQIA+ vivent souvent un stress minoritaire, un stress chronique lié à leur appartenance à un groupe discriminé.

Ce stress ne vient pas de l’identité, mais des réactions sociales à cette identité.

Cela peut inclure :


  • la peur du rejet

  • la gestion du coming-out permanent

  • les micro-agressions du quotidien

  • la surveillance de son comportement, de ses gestes, de ses mots

  • les remarques blessantes

  • les violences verbales ou physiques

  • la peur de ne pas être « assez » ou « trop»


Avec le temps, cette accumulation crée une fatigue émotionnelle et corporelle réelle, parfois profonde, qui se manifeste par des tensions, de l’anxiété, une respiration haute, des blocages, un manque de confiance et parfois une deconnexion de ses propres émotions.



4. Comment la kinésiologie peut aider


La kinésiologie offre un espace pour défaire ces tensions, doucement et en profondeur.

Elle permet de libérer progressivement :


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  • les tensions stockées dans le corps

  • les mécanismes de protection devenus inutiles

  • les émotions bloquées

  • les croyances limitantes héritées d’environnements hostiles

  • les réflexes de survie encore activés


Je travaille avec douceur, respect, et en laissant chaque personne avancer à son rythme.

L’objectif n’est pas de « corriger » quelqu’un, mais de l’aider à retrouver de l’espace, du souffle et des sensations plus libres.



5. Un espace d’accueil pour les personnes LGBTQIA+


Mon parcours personnel m’a amené à comprendre de l’intérieur certaines réalités LGBTQIA+. Cela nourrit mon engagement professionnel aujourd’hui.


Dans mon cabinet, j’accorde une attention particulière à créer un espace d’accueil sincère, respectueux et conscient des réalités LGBTQIA+.


Un espace où l’on peut respirer, déposer, exister tel que l’on est.

Un espace où l’on ne doit pas justifier sa vie, son couple, son identité ou son histoire.


Il est important pour moi que chaque personne puisse se sentir entendue, reconnue et légitime, sans devoir faire plus d’efforts que nécessaire pour se sentir en sécurité.



Conclusion


Les traces de l’homophobie sont parfois invisibles et elles sont bien réelles.

La bonne nouvelle, c’est que le corps peut se réparer.

Il peut apprendre à relâcher, à respirer à nouveau, à faire confiance, à reprendre sa place.


Si cet article résonne pour vous, sachez que vous n’êtes pas seul(e) et que la réparation est possible doucement, patiemment, à votre rythme.


Si vous cherchez un accompagnement où votre vécu et votre identité sont pleinement entendus, je vous accueille avec bienveillance. Vous pouvez prendre

rendez-vous ou me poser vos questions.




 
 
 

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